Peu de mérdias ont évoqué cette profanation qui date
du 7 février. La consternation a gagné Sevran, après la découverte de
dégradations au cimetière, en centre-ville.
Les plaques d’une vingtaine de
tombes ont été jetées dans des conteneurs ensuite incendiés, le drapeau
tricolore arraché, et la sépulture de verre d’un ancien combattant vandalisée.
Les
dégâts n’ont été découverts qu’hier matin, par le gardien du cimetière. Aucune
inscription n’a été relevée. Une enquête de police est ouverte.
Mimi, fille de René Savonnet, ancien combattant et
père de 17 enfants, dont la tombe a été vandalisée samedi pleure comme une enfant.
Elle
a beau avoir 53 ans et pas mal de vécu, l’image et le symbole de cette tombe
saccagée à Sevran lui est insupportable. «On a sali sa mémoire, s’attaquer à
des morts, c’est horrible, il ne faut pas avoir de foi pour faire ça»,
explique Mimi.
Ce n’est
que samedi matin qu’elle a appris, par un client de sa boutique de fleurs, la
mauvaise nouvelle.
Vitres brisées, statuettes et pierres renversées, fleurs
arrachées.
Au cimetière de Sevran, la tombe de cet ancien combattant est
immanquable. La sépulture est entourée d’un habitacle de verre qui se dresse à
plus de 2 m de haut.
«Mon
père n’a jamais eu de maison à lui de toute sa vie, alors à sa mort on s’est
dit qu’on allait lui en offrir une, c’était la sienne», soupire Mimi dans
un sanglot.
Une tombe payée à crédit, pendant dix ans, par Emilienne, la maman,
et les dix-sept enfants de la famille.
Mobilisé
deux fois, pour aller combattre en Indochine puis en Algérie, «il a fini par
recevoir la palme d’ancien combattant, mais c’est toute la reconnaissance qu’il
a eue», déplore sa fille.
«Vous savez il est mort à 60 ans, sans même
profiter de sa retraite», poursuit-elle. [...]
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