Réquisitionnons les châteaux des syndicalistes !
Ce décembre de fou, la Duflot met l’Église sous
tension.
Avec un vice et un plaisir non dissimulés, la
ministreuse jette un pavé sur l’Autel : d’ici quelques jours, l’État
pourrait réquisitionner les bâtiments vides appartenant à l’Évêché de Paris.
Bien joué, car elle fait d’une pierre deux
coups : tout en s’attirant la sympathie de bon nombre de Français, elle
pousse son ennemi idéologique au pied du mur médiatique.
L’Église, dirigée par
un clergé benêt ayant déjà accepté sa dhimmitude, se prépare à la curée. Déjà,
il y a peu, une association musulmane était sur le point de racheter un de ses
édifices à Vierzon. Il était seulement encore trop tôt.
Il existe pourtant une idée
particulièrement humaniste pour notre Duflot « nationale » : réquisitionner l’impressionnant parc de
châteaux appartenant aux syndicats et aux comités d’entreprises divers. Loger
nos malheureux SDF dans un cadre aussi féerique, vide une grande partie de
l’année, cela aurait de la gueule, n’en doutons point, et les CNN et autres TV Globo du monde entier en
feraient leur choux gras !
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Palais de Fontenay les Briis |
Vous n’allez pas me dire que la CGT par
exemple, refuserait d’ouvrir les portes de son palais de Fontenay les
Briis : un « château
du XVIIe entouré d’un parc magnifique sur 74 hectares dont près de 40 hectares
de forêt, 3 courts de tennis, mini-golf » qui ferait bien le bonheur des gens qui dorment
habituellement sur les trottoirs.
Force Ouvrière pourrait facilement sans
doute, dans un élan de bonté, prêter — au moins pour l’hiver — son merveilleux
château de la Brévière, dans la forêt de Compiègne. Parce que réserver un tel
bâtiment à d’obscurs séminaires de syndicalistes, c’est quand même triste, vu
ce que ça coûte d’entretien. Quant au château du Plat, coincé au fond de la
Creuse, ce département très pauvre qui ne brûle pas de bagnoles, on serait
heureux d’y voir, à la place des familles de la RATP, des bonshommes miséreux
que ça changerait des bouches de métros !
Si on cherche un peu, on découvrira,
stupéfait, une liste impressionnante de demeures mirobolantes qui appartiennent
à ces néo-féodaux de la Ripoublique, des immensités de pierre, des chefs
d’œuvre de l’Ancien Régime, engrangés au fil des années grâce aux butins de
guerres patiemment récoltés (sur notre dos). Les palais de la SNCF me font
rêver, voyez-vous, notamment celui de La Bachasse près de Lyon, mais j’ai aussi
un faible pour celui Bierville, près d’Étampes, où la CFDT mène « la vie de château » selon Le
Parisien. 28 salles de réunions, croyez-moi, je
vous en ferais pas mal de chambres ! Le meilleur pour la fin ? Sans
doute les sublimes castels des barons EDF, mirant la Méditerranée de leurs
fenêtres…
Allez la Duflot, mettez aussi nos syndicalistes sous
pression ! Ils ne pourront pas dire non.
Et puis ces châteaux appartiennent au peuple après
tout, les syndicats français, qui ne représentent que 7 % des salariés, étant
massivement financés par l’argent public !
Joris Karl, Journaliste le 8
décembre 2012 Via Boulevard Voltaire
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