samedi 18 décembre 2010

Polémique sur l’occupation: le Système allié de Marine Le Pen


Deux pages entières dans Le Parisien du 9 décembre, deux pages dans France Soir du 10, une page et demie dans le Journal du dimanche du 12, quatre pages dans Libération du 13, la une et un dossier spécial dans Valeurs actuelles du 9, une invitation en première partie de soirée pendant deux heures à l’émission de France2 A vous de juger, manifestement le Système a choisi de servir les desseins de Marine LePen.

D’ailleurs, ainsi que l’a révélé Bruno Gollnisch, Arlette Chabot a déclaré cyniquement à son attachée de presse qui lui demandait d’inviter aussi le vice-président du FN: «Vous n’avez pas compris que l’on préférait Marine ? ». Et le producteur de la même émission d’ajouter que Bruno Gollnisch n’avait pas donné les gages nécessaires pour être invité. Quels sont ces gages?

Cela ne nous est pas précisé mais il est permis de se faire une idée. Marine LePen a totalement fait siennes les deux religions officielles de la VeRépublique, l’avortement et la Shoah. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les seuls professeurs sanctionnés en France pour délit d’opinion l’ont été à ce jour soit pour révisionnisme (Reynouard, Berger), soit pour leur défense de la vie innocente (Philippe Isnard, professeur à Manosque).
Au départ la clôture des adhésions pour pouvoir participer à l’élection du nouveau président du Front national et du nouveau comité central avait été fixée au 3 décembre. On comprend pourquoi la date limite d’inscription a été repoussée d’une semaine, ce qui a permis à Marine LePen de profiter à plein de son invitation le 9 à l’émission A vous de juger. Alors que Bruno Gollnisch n’a jamais été invité par France2 depuis une dizaine d’années, Marine LePen a été conviée à sept grandes émissions en l’espace de deux mois. Comment dans ces conditions la sincérité du scrutin ne serait-elle pas violée? Non seulement Marine LePen bénéficie de son patronyme, du soutien exclusif de son père et du clan familial, de l’appui outrancier de l’appareil (la personne responsable du fichier des adhésions est mariniste, le secrétaire général du mouvement est mariniste et le président est le premier mariniste en chef!) mais de plus les media lui servent la soupe de manière grossière, non seulement la radio et la télévision mais également la presse écrite (revues d’actualité et presse people)
de sorte qu’on se demande parfois si c’est d’abord une femme politique ou un mannequin à Paris Match!


Qui ne voit que Marine LePen est la candidate du Système en 2010 comme Nicolas Sarkozy le fut en 2007? Des journalistes de France3 qui sont récemment venus nous interroger nous ont d’ailleurs avoué que c’étaient les media qui avaient fabriqué la fille Le Pen et qui continuaient à la promouvoir. Qui peut croire que tout cela soit innocent et que leur objectif soit la pérennité et la réussite du camp national?

Voyant que les militants étaient sensibles à l’argumentation selon laquelle elle représentait un FN light, lors de la réunion publique qu’elle a tenue le 10 décembre à Lyon sur les terres de son rival, elle a soudain durci le ton pour s’assurer, du moins l’espère-t-elle, de la victoire au congrès. S’en prenant, manifestement excédée, aux soutiens de Bruno Gollnisch qu’elle avait traités ces derniers jours de «zozos caricaturaux et anachroniques» qui sont «un boulet pour le parti» en y incluant «les catholiques, les pétainistes et les obsédés de la Shoah», la fille LePen a déclaré: «Je suis désolé, mais pour ceux qui aiment parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler pour le coup. C’est une occupation de pans de territoire. Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants.» Marine LePen évoquait là l’occupation religieuse de certaines rues par des musulmans faisant publiquement leur prière.
Elle qui avait été le chantre de la dédiabolisation se retrouvait tout à coup diabolique.

Ainsi que le notait Bruno Gollnisch dans un communiqué «la polémique entretenue contre Marine LePen au sujet de ses récents propos tenus à Lyon sur l’Occupation démontre, s’il en était besoin, les limites de la stratégie dite de “dédiabolisation”. Le système politico-médiatique ne saurait se satisfaire des gages qu’on lui donne. Il en veut toujours plus. Si on lui complait en paroles, il exige que l’on courbe la tête, puis l’échine, puis que l’on se mette à genoux, et ainsi de suite. La vraie dédiabolisation ne résulte que d’une chose: la prise de conscience par les Français de la justesse de nos analyses et de nos propositions. Il va de soi que par ailleurs je suis solidaire de la liberté d’expression de Marine LePen, comme je l’ai toujours été avec Jean-Marie LePen, et avec tous ceux qui furent attaqués par le Système pour avoir usé de cette liberté». En agissant ainsi, Gollnisch montre une grande noblesse à la différence de sa concurrente qui, le 18octobre 2004, alors qu’il était en pleine tempête médiatique à cause de ses propos supposés sur les chambres à gaz, s’était précipitée sur RTL pour déclarer: «Je désapprouve sincèrement et sans ambiguïté les propos de Bruno Gollnisch», propos qu’il n’avait pas tenus. Marine LePen s’était montrée plus sévère à son égard que la Cour de cassation qui l’a blanchi cinq ans plus tard, il faut le faire!

De même que Sarkozy avait séduit moult électeurs nationaux en parlant d’identité nationale et en prononçant des formules chocs sur les racailles et le Kärcher, ce qui déclenchait les hourvaris de la gauche, de même Marine LePen entend-elle l’emporter sur son concurrent en profitant à plein de l’agitation provoquée par ses propos dans la classe politique et du dépôt de plainte pour incitation à la haine annoncé par la LICRA, la Ligue des droits de l’homme et le Collectif contre l’islamophobie. Consciente que cette affaire peut lui être profitable, dans une conférence de presse tenue le 13décembre à Nanterre, elle a maintenu ses déclarations tout en niant contre l’évidence qu’elle avait fait une comparaison avec l’occupation nazie. De plus, ces propos, apparemment radicaux et séduisants, sont loin d’emporter la pleine adhésion. D’abord parce que l’islamisation réelle de la France n’est que la conséquence de l’immigration massive et c’est ce phénomène qu’il faut combattre dans son ensemble. L’immigration asiatique et toute une partie de l’immigration africaine ne sont pas de religion mahométane, et pourtant il faut les dénoncer tout autant. De plus, l’on doit certes s’opposer de toutes ses forces à l’extension de l’islam et à la construction de mosquées en France mais c’est une illusion et une faute de le faire, comme Marine Le Pen, au nom de la défense de la laïcité et des valeurs de la République. A une foi on oppose une autre foi, à une ferveur une autre ferveur. La nature a horreur du vide. C’est parce que les églises sont désertes (merci le clergé moderniste!) que les mosquées se remplissent. Et c’est aussi parce que notre peuple et notre race sont progressivement en voie d’extinction à cause de l’hédonisme, de la contraception et de l’avortement généralisés que d’autres peuples, plus vigoureux, plus dynamiques, plus conquérants, sont sur le point de nous remplacer. Certes ils y sont aidés par des pouvoirs complices et des lobbys puissants mais notre peuple décadent a aussi sa part de responsabilité dans ce processus mortifère. En outre, lorsque Marine LePen désapprouve les prières de rue en disant dans cette même conférence de presse qu’il s’agit d’une «atteinte à la laïcité» car «la religion doit rester dans la sphère privée», elle tient un langage extrêmement dangereux car, à cette aune, l’on pourrait aussi condamner et interdire les processions et les pèlerinages organisés par les catholiques. Après tout, il s’agit bien là aussi d’une occupation de la rue, fût-elle éphémère, ou plus exactement d’un passage. C’est donc au nom de notre foi et de nos traditions qu’il faut combattre les religions d’importation et non en vertu d’une laïcité qui historiquement a toujours été une machine de guerre contre l’Eglise. Rappelons-nous qu’en voulant, toujours au nom des principes laïcs et féministes, interdire « les signes religieux ostensibles » à l’école, les pouvoirs publics ont proscrit certes le voile islamique mais aussi «les grandes croix» et que l’on a démantelé des crèches dans plusieurs municipalités. Combattre l’islam au nom de la modernité décadente, du droit à l’avortement et à la contraception, au nom de la Gay Pride n’est pas une attitude recevable. Or, à Lyon, Marine Le Pen a pris la défense des invertis visés par les « lois religieuses » se substituant aux « lois de la République ». En parlant ainsi, elle met ses pas dans ceux d’un Geert Wilders aux Pays-Bas ou de l’UDCsuisse qui, au printemps, a créé une branche gay au sein du parti !

ENFIN, en s’exprimant ainsi, Marine LePen qui naguère se disait favorable à un « islam de France » — cette politicienne sans foi ni loi n’est certes pas à un revirement près ! — se situe clairement dans l’axe américano-sioniste. Car si le musulman est l’ennemi unique et absolu, alors les sionistes deviennent des alliés et le combat des Américains hier en Irak, aujourd’hui en Afghanistan, demain en Iran, se trouve à l’avance légitimé. Au nom de la défense de la civilisation face à la barbarie, de la modernité face à l’obscurantisme. D’ailleurs, la communauté juive ne s’y trompe pas. Si le CRIF a sobrement critiqué les propos de Marine Le Pen, l’UPJF (Union des Patrons et Professionnels Juifs de France) les a chaudement approuvés et loués, venant au «secours linguistique» de la fille Le Pen en allant jusqu’à affirmer que le terme “occupation”, qu’elle a employé, ne faisait pas essentiellement référence à la période de l’occupation nationale-socialiste. La communauté, elle, a compris dans quel camp se situait Marine LePen. Pourvu que les nationaux comprennent assez tôt qu’elle n’est pas dans le leur
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Source :RIVAROL

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