Aider les chrétiens d’Orient, c’est œuvrer pour la démocratie
et l’humanité
Il y a, au
Proche et Moyen-Orient, plus de 10 millions de chrétiens. Cette minorité vit
dans cette région du monde depuis près de 20 siècles.
.
Dimanche prochain, 6 mars, aura lieu le semi-marathon de
Paris.
Un jeune chef d’entreprise dynamique, Enguerrand Boissonnet, après trois
semaines en Irak en aide aux chrétiens de ce pays, a lancé l’idée d’une action
en leur faveur : 1.000 coureurs pour les chrétiens d’Orient.
Il s’agit d’abord d’attirer l’attention sur une tragédie que
la mauvaise conscience des pays occidentaux s’acharne à minimiser.
Mais il s’agit surtout de mobiliser les soutiens pour défendre une minorité religieuse que le politiquement correct a tendance à oublier au nom d’une conception asymétrique de la laïcité et de la crainte d’une attitude de préférence identitaire.
Mais il s’agit surtout de mobiliser les soutiens pour défendre une minorité religieuse que le politiquement correct a tendance à oublier au nom d’une conception asymétrique de la laïcité et de la crainte d’une attitude de préférence identitaire.
De nombreuses personnes, notamment du monde de l’entreprise,
ont répondu à cet appel humanitaire. Il y a, au Proche et Moyen-Orient, plus de
10 millions de chrétiens.
Cette minorité vit dans cette région du monde depuis
près de 20 siècles.
Elle a été majoritaire en Égypte, en Syrie, en Turquie,
dans les provinces dépendant de l’Empire romain puis Byzantin jusqu’à la
conquête arabo-musulmane. Elle a constitué une minorité importante à la même
époque dans la Mésopotamie soumise aux Perses et devenue l’Irak.
Elle demeurait
nombreuse jusqu’au début du 20e siècle malgré le régime imposé de
dhimmitude.
La réduction de cette population, en pourcentage, est due en
partie à la démographie galopante des musulmans, mais elle a aussi pour cause
les persécutions qui, loin de s’éteindre, se sont accentuées au siècle dernier,
et l’émigration de réfugiés authentiques qui en a résulté.
C’est à la fin de
l’Empire ottoman que la tendance génocidaire s’est affirmée avec le massacre
des Arméniens et des Assyro-Chaldéens.
Ceux-ci ont à nouveau été victimes de
sévices de la part du gouvernement irakien en 1933.
Ils se sont réfugiés en
Syrie sous protection du mandat français, et c’est là qu’aujourd’hui ils
subissent le fanatisme destructeur de l’État islamique.
Les tueries, les
destructions d’églises ou de couvents se sont multipliées : cet
acharnement contre des victimes et leurs symboles est révélateur de cette
menace que l’Occident fait semblant de combattre.
Il souligne combien la
réciprocité et l’équilibre des comportements entre chrétiens et musulmans sont des
vues bien hasardeuses.
Elles ne servent qu’à cacher la trahison de nos responsables
politiques et leur complicité objective avec l’ennemi déclaré.
Il est vrai que
ses généreux financiers, les monarchies absolues et pétrolières, sont aussi nos
fournisseurs d’énergie et nos acheteurs d’armes.
Les chrétiens d’Orient partagent la foi chrétienne encore
majoritaire en Europe.
Ils étaient chrétiens bien avant que les Européens le
soient.
Le goût des disputes théologiques parfois violentes a divisé les
chrétiens en 11 Églises, dont 6 sont catholiques.
Cet éclatement a sans doute
favorisé la submersion musulmane.
Mais il a aussi montré un goût pour la
diversité, pour le débat et pour l’autonomie dont la présence est un ferment de
démocratie dans une région du monde qui en a le plus grand besoin.
Ce n’est pas
un hasard si le pays arabe le plus démocratique est aussi le plus
chrétien : il s’agit du Liban.
Aider les chrétiens d’Orient ce n’est pas tendre la main à
des coreligionnaires, c’est œuvrer pour la démocratie et pour l’humanité
Source : Bld Voltaire
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