mardi 5 janvier 2016

QUESTION ??????


Valence : si ça n’est pas un attentat, c’est quoi, au juste ?


SHAttentat, substantif du verbe attenter, en latin attemptatum, de attemptare : « attaquer quelqu’un ».

Au volant de sa petite voiture rouge, Raouf El Ayeb, 29 ans, Tunisien d’origine et musulman de religion, a foncé à deux reprises sur les militaires en faction devant la Grande Mosquée de Valence.
Il a fallu que ces derniers lui tirent dessus pour l’arrêter.
En bon Français, il les a donc attaqués, et commis un attentat.
Pourtant, selon toute évidence, on nie que cela en soit un. Pourquoi ?

Parce que les autorités, malgré l’état d’urgence, passent maintenant leur temps à tortiller du c… et de la bouche afin de nier les évidences.
Évidemment, puisque le Président nous l’a assuré dans ses vœux : il nous protège. Ah ! Ah !

On a d’abord voulu nous faire croire qu’en raison du climat-épouvantable-qui-règne-dans-ce-pays, les factieux d’extrême droite tentant de dresser les citoyens les uns contre les autres, Raouf El Ayeb – qu’on aurait préféré appeler Raoul Le Pen – visait la mosquée.
Les pontes de « la communauté musulmane » sont d’ailleurs montés au créneau pour dénoncer cet acte odieux.
 
Sauf que Raouf l’a dit et répété : il ne visait pas la mosquée mais les militaires « qui tuent des gens » (comprenez des civils en Syrie).


Donc, Raoul étant Raouf, on a tenté de le faire passer pour fou.
Pas de bol : il apparaît qu’il est parfaitement sain d’esprit et tout à fait responsable de ses actes.
Mieux que cela : il les revendique.

Pour nier l’acte de terrorisme (du verbe terroriser), on nous assure que Raouf ne remplit pas la condition sine qua non : la radicalisation.
 
Il n’a pas la barbe, n’est pas fiché par les services de police, et s’il a visionné quelques petits films de Daech, c’était juste une fois en passant parce qu’il avait un moment à perdre en mangeant son sandwich au jambon.

Tandis qu’il fonçait sur les militaires, Raouf El Ayeb a crié « Allah est le plus grand ».
Au juge qui recevait sa confession au bord du lit de l’Assistance publique (merci, la Sécu française), il a déclaré avoir foncé avec sa voiture pour
 
« tuer des militaires parce qu’ils tuaient des gens et [pour] être tué par des militaires ».
 
Que faut-il de plus : une déclaration de candidature au martyre écrite sur papier timbré ?
Une vidéo sur les réseaux sociaux à l’attention des « frères » de l’État islamique ?

Le procureur de la République a donc annoncé la mise en examen du « forcené » (sic) pour « tentative d’homicides sur dépositaires de l’autorité publique ». Pas pour attentat terroriste. Les vidéos de Daech ? « Ce sont des images qui peuvent être tout à fait trouvées par n’importe qui sur Internet », a dit à l’AFP M. Alex Perrin. Ben oui, cher Monsieur, c’est même le but recherché.
 Conclusion du magistrat :
 
« C’est manifestement quelqu’un qui a agi en solitaire et sans lien particulier avec une mouvance. »
Donc l’hypothèse terroriste n’est pas retenue.

Et ceci explique évidemment cela : oui, Raouf El Ayeb est certainement un solitaire, et si l’on nie l’acte terroriste, c’est justement parce que cela prouve ce que tout le monde redoute : il y a désormais dans la population des quantités de Raouf qui sont prêts à passer à l’acte à n’importe quel moment, sans motif apparent, sans revendication, sans appartenance à un groupe, sans « radicalisation ».
Des monsieur ou madame Tout-le-Monde qui ne sont pas fichés et encore moins fichables. Des anonymes, de ceux qu’on défend au nom du « pas d’amalgame », jusqu’à ce qu’ils se transforment en « forcenés »

Marie Delarue via Bld Voltaire 

 

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