dimanche 24 mai 2020

Diplomatie « œil pour œil » sur les mises en quarantaine

La décision du Royaume-Uni d’instaurer une quatorzaine pour les personnes en provenance de pays étrangers a consterné le ministère de l’Intérieur français. « Nous prenons note de la décision du gouvernement britannique et nous la regrettons », a fait savoir Christophe Castaner, quelque peu offusqué par ce refus d’accueil de virus. N’était-ce pas une chance pour l’Angleterre de renforcer son multiculturalisme jusque dans les salles de réanimation ?

La riposte se devait d’être à la hauteur de l’outrage. Après consultation de plusieurs élèves de classes maternelles sur les techniques de rétorsion en pareil cas, les autorités macroniennes ont annoncé que, « eh ben, puisque c’est comme ça », le virus anglais subirait lui aussi une discrimination implacable. Et crac. « La France se tient prête à mettre en place une mesure de réciprocité dès lors que le dispositif entrera effectivement en vigueur côté britannique. »

Longues vues pointées vers les côtes britanniques, les équipes de l’Intérieur guettent le mouvement des troupes médicales. « Confinez les premiers, Messieurs les Anglais ! » Le ministre Brandon Lewis annonce qu’une fois mise en place, la mesure sera réexaminée toutes les trois semaines. « Nous aussi ! » crie Castaner, la face tournée vers le large. « Nous jetterons les malades à la mer ! » pourrait déclarer Boris Johnson pour plaisanter. « Nous aussi », lui serait-il répondu côté français.

Dans cette bataille de la quarantaine, le gouvernement français doit faire face à tous les replis nationalistes. Le 14 mai, l’Espagne annonçait qu’elle allait également appliquer un confinement obligatoire pour les voyageurs arrivant de l’étranger. L’occasion d’étrenner l’arme redoutable du « puisque c’est comme ça, nous aussi ». Réciprocité immédiate. Au bord d’envoyer Laetitia Avia pour mettre un terme à ces manœuvres de haine envers l’Autre. La célèbre bombe A, connue pour son épandage d’amour partout où elle est lâchée.

Ce type de restriction « n’est pas le souhait de la France », avait précisé l’Élysée, lors de sa joute contre l’Espagne. Des banderoles « Welcome Virus » sont à la disposition des associations en faveur de l’ouverture au monde

Jany Leroy via Bld Voltaire

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