lundi 5 novembre 2018

11 NOVEMBRE HONTEUX

Cachez ces armées que nous ne saurions voir 


La décision prise par Emmanuel Macron de ne pas célébrer
 « trop militairement » le 11 novembre est bien sur une insulte sans précédent à la mémoire du 1,4 million de nos officiers, sous officiers et hommes du rang morts pour la France comme à celle des 4,3 millions de blessés et mutilés dans les terribles batailles de la Grande guerre.

C'est une bassesse accordée à la Chancelière Merkel
qui, quoique considérablement affaiblie et potentiellement sur le départ doit encore, aux yeux de Macron, être ménagée et aurait pu s’offusquer de ce que le mot « victoire » put être prononcé en sa présence lors des cérémonies de commémoration.
C’est aussi une hypocrisie et une lâcheté qui évite au Président de la République d’honorer les huit maréchaux de France de 14/18, comme le firent tous ses prédécesseurs en faisant fleurir leurs tombes, y compris celle du vainqueur de Verdun.

C'est enfin l’alignement total de l’Élysée sur l'idéologie pacifiste et angéliquement planétariste qui, en quelques décennies, a sapé les fondements et les ressorts de notre énergie nationale. 

« Cachons ces guerriers que nous ne saurions voir et organisons un forum bisounours pour la paix »…

Ce faisant, Macron adresse au monde entier un message de faiblesse, d’abdication et de capitulation.
Le Parti de la France est attaché à la construction d'une Europe des Nations, des États et de la puissance civilisationnelle. 

La réconciliation avec l'Allemagne depuis longtemps opérée et l’entente politique, économique, stratégique avec nos voisins continentaux, y compris la Russie, est une nécessité absolue. Mais cette construction et cette entente ne passent ni par le mensonge – fut-il par omission – ni par l’amnésie organisée des peuples.
Le 11 novembre 1918 à la 11e heure, quand retentit le clairon du cessez-le-feu, la France est victorieuse et la gloire de ses soldats immortelle.
Longtemps les veuves, puis leurs enfants montreront, chaque 11 novembre, aux garçons de la famille les médailles acquises au Front par l'aïeul disparu, ces croix de guerre, ces palmes et parfois même la médaille militaire ou La Rouge. 
Et longtemps, pendant que se déroulait la traditionnelle parade militaire – celle de l'hommage aux morts, mais surtout celle de la Victoire – les yeux de nos enfants brillèrent ce jour-là de fierté et de rêves de grandeur.
Qui, contrairement à ce qui se fait massivement en Angleterre avec la tradition, tout au long du mois de novembre, du coquelicot rouge, arbore encore aujourd’hui à sa boutonnière le bleuet du Souvenir Français ?

Un Pays qui renonce à son Histoire et à son identité, un pays dont les élites supposées méprisent la terre et n'honorent plus ses morts au ciel de gloire est un pays près d'entrer en agonie. 

L'épuisement français dont témoignent les mille et un désordres et les mille et uns tourments que nous connaissons n'a pas d'autre origine.
Macron, en démilitarisant le 11 novembre, vient d'ajouter une pelletée de sable supplémentaire sur le cercueil de notre Mémoire nationale.
Et tandis que le Président de la République refuse l'hommage militaire à nos morts et lui préfère une tournée de communication/barnum à travers la France, son Premier ministre, en voyage officiel au Vietnam encense Ho Chi Minh et honore les armées de Giap.

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