lundi 24 septembre 2018

VEGAN vs BOUCHER

Face aux actions vegan, les bouchers ne comptent pas se faire tailler en pièces


Aux États-Unis, le 22 septembre, Charlotte Gill, « défenseur » de la cause animale, a trouvé la solution pour cuire un homard sans que celui-ci souffre trop, nous apprend « WCNews ». 
Dans une cuve hermétique, elle a soufflé de la fumée de cannabis sur le homard pendant quelques minutes. 
Il « se détendrait grâce à l’herbe inhalée ».
En France, le même jour, on voit un peu plus grand : le week-end est consacré à la Veggie Pride. Veggie, c’est le petit nom d’affection donné à « vegan ». 
Le véganisme découle en droite ligne de l’« antispécisme », philosophie selon laquelle il n’y aurait plus qu’une espèce, animalo-humaine, que ses représentants soient à poils ou à plumes, bipèdes ou quadrupèdes.
Agir pour plus de bien-être animal, en finir avec les poulets en batterie, les fermes des mille vaches ou l’abattage halal ne suffit pas. Et n’a pas de sens, puisque eux, c’est nous, et nous, c’est eux. Il faut juste cesser de les tuer.
À Lille, six interpellations ont eu lieu après que neuf boucheries et poissonneries ont été vandalisées, vitrines cassées, façades taguées. Du coup, les bouchers du Nord ont annoncé qu’ils allaient recourir à une société de sécurité privée, samedi et dans la nuit de samedi à dimanche, afin de protéger leurs établissements
Mais c’est une action menée dans le XVIe à Paris qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. On y voit une militante serrant un cochonnet mort sur son tee-shirt ou il est écrit « Boucher n’est pas un métier ». Elle dit : « Entre le boucher qui perd sa vitrine et le porc, le veau, l’agneau, le poulet ou le lapin qui perd sa vie, qui est la véritable victime ? » 
Et Estelle Busse, l’organisatrice de la « Veggie Pride », parle du côté « familial et pacifiste » de l’événement. 
Pour elle, « la violence est derrière ces vitrines, une violence due au spécisme ».
Alors, certes, en 2005, les cirques détenant des animaux sauvages ont été interdits en Autriche grâce à des actions coup de poing. Et certes, aussi, en 2012 aussi, les poules élevées en batteries furent interdites dans l’Union européenne. 
Mais si, dans le second cas, les conséquences n’ont été que le doublement des coûts de production, dans le premier cas, en l’espace de six ans, tous les cirques ont fait faillite… 
Or, le cirque aussi, c’était un métier…
En France, la résistance s’organise. Ainsi, à la fin du mois d’août dernier, à Calais, Natacha Bouchart, maire LR de la commune, avait annulé un festival vegan « car des chasseurs et des éleveurs [s’étaient] associés pour proférer des menaces très claires à propos de ce qui pouvait se passer si l’événement était maintenu ». L’événement avait finalement eu lieu.


Il semble cependant que le louchébem, figure emblématique, avec son stylo vissé dans sa casquette blanche, ce brave qui se lève à cinq heures pour aller aux halles et apporte aux citadins comme un air frais de la province d’où vient sa viande, n’est pas prêt à se laisser évincer.

Source : Bld Voltaire

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