lundi 14 mai 2018

DONNER SON SANG, C EST ESSENTIEL


Donner son sang, c'est ESSENTIEL !


Le don du sang est le seul moyen de venir en aide au million de personnes - malades, victimes d’accidents ou d’attentats… - qui en ont besoin chaque année.
Dix-mille dons du sang sont nécessaires chaque jour pour sauver des vies. L'Etablissement français du sang lance une campagne pour fidéliser les troupes. D'autant que les réserves sont loin d'être suffisantes. N'hésitez plus !
Si le marathon du don du sang existait, Julien aurait toutes les chances de l'emporter. A 33 ans, cet habitant de Châtillon (Hauts-de-Seine) est un serial donneur. «Entre mes plaquettes, mon plasma, mon sang, je donne environ dix fois par an. La prochaine, ce sera dans dix jours. Quand vous y allez, vous savez que vous aidez immédiatement. C'est concret», explique ce papa de deux enfants. Si Julien est depuis un an d'une assiduité sans faille, «seuls 25 % des nouveaux donneurs s'inscrivent dans la durée», constate et s'inquiète François Toujas, président de l'Etablissement français du sang (EFS). Alors, la nouvelle campagne* de mobilisation qui s'achève samedi vise certes à recruter de nouveaux profils mais surtout à fidéliser ceux qui ont testé une fois cette piqûre qui sauve des vies.


Est-ce vraiment si important de donner ?


«C'est une nécessité absolue, répond François Toujas. Si on ne donne pas, il n'est pas possible de prendre en charge le million de malades qui en ont besoin chaque année.» Parmi eux, tous ceux qui souffrent d'une maladie du sang ou d'un cancer tels la leucémie ou le myélome, les victimes d'attentats, d'accidents de la route... Nous avons tendance à l'oublier, mais le don permet aussi de pallier les hémorragies de la délivrance dont de nombreuses femmes souffrent encore en accouchant. «Pour tout cela, reprend le président de l'EFS, il n'existe pas de médicament de substitution au sang. Seul lui peut aider à guérir.»


Les besoins sont-ils les mêmes l'été ?


Oui, car maladies et accidents ne prennent pas de vacances. L'EFS a besoin de 100 000 poches de sang en réserve. Mardi, à quelques jours du début des congés d'été, ils n'en avaient «que» 75 000. «Et l'on sait d'expérience que les personnes donnent moins l'été», alerte l'EFS. Faut-il dès lors tous aller donner avant début juillet ? Pas si simple... car les globules rouges ne se conservent que quarante-deux jours, les plaquettes à peine cinq jours, obligeant à un étalement et une stabilité des dons. Pour répondre aux besoins, il en faudrait 10 000 par jour en France.


Le sang ne va-t-il qu'aux malades ?


Dans 99 % des cas, oui. Le reste est utilisé pour la recherche, mais le donneur peut cocher une case pour indiquer qu'il refuse cette option

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Tous les groupes sont-ils recherchés ?


«Tous, absolument tous», insiste François Toujas.
Comme celui de Julien, le «militant du don», le groupe le plus courant est A+. «Certes, on a plus de donneurs A+ que B- mais aussi plus de besoins, donc tous les profils sont recherchés pour ne manquer de rien», décrypte l'EFS.


Pourquoi les jeunes sont-ils ciblés ?


Après l'âge de 70 ans, il n'est plus possible d'offrir son sang. Ainsi, 170 000 personnes sortent chaque année du fichier des donneurs. «D'où l'intérêt d'inciter les jeunes et surtout de les fidéliser. Si chaque nouveau donneur venait deux à trois fois par an, ce serait génial», s'enthousiasme François Toujas.
«C'est comme le sport, si vous commencez à lâcher, vous ne reprenez plus. Il faut inscrire le don comme une habitude de vie, avec des temps dédiés», conseille Julien.

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