Candidat des
Identitaires bretons lors des dernières législatives, Yann Vallerie estime
avoir subi une discrimination à l'embauche. Il poursuit le principal du collège
Roz Avel, en justice.
Juin dernier. À la fin de l'année
scolaire, Yann Vallerie postule à une offre d'assistant d'éducation sur le
collège de Roz Avel. L'entretien se passe bien et le jeune homme de 28 ans,
domicilié dans les monts d' Arrée, apprend qu'il va commencer comme pion dans
l'établissement scolaire dès la fin août. «Mais l'après-midi même, un coup de
fil m'indiquait que le principal voulait de nouveau me rencontrer». Le 25 juin,
Yannick Ezéquel signifie de vive voix à Yann Vallerie qu'il ne retient
finalement pas sa candidature. Motif? «Mon engagement politique auprès des
Identitaires bretons et au sein de l'association «Jeune Bretagne» ne lui
semblait pas compatible avec le collège et son personnel», raconte aujourd'hui,
le candidat malheureux.
Une plainte au TGI de Brest
Pour Yann Vallerie, pas de doute. Sa candidature au titre de la plateforme régionaliste «Bretagne, nous avons foi en toi» aux dernières législatives, sur la 4e circonscription du Finistère, l'a pénalisé. «Où est passé le principe de neutralité du service public? Je n'ai pas l'habitude, de toute façon, de parler politique sur mon lieu de travail. Et si on commence à tuer socialement les gens, au motif d'engagements politiques pourtant encadrés par la loi, je me demande où l'on va!», s'offusque-t-il aujourd'hui. Après avoir envoyé un premier courrier recommandé au principal du collège (resté sans réponse) pendant l'été, Yann Vallerie a pris les conseils d'un avocat angevin. Me Cyrille Guillou a déposé ce matin-même une plainte pour discrimination auprès du procureur de la République de Brest.
Pas de commentaire «à chaud»
Interrogé hier, le principal du collège, Yannick Ezéquel, ne souhaitait, pas faire de commentaire «à chaud». Mais d'après nos informations, c'est bien la position de «Jeune Bretagne», à l'extrême-droite de l'échiquier politique, et certaines idées véhiculées par ses représentants sur Internet, qui l'aurait amené à se raviser sur l'embauche du trentenaire, dont il ne connaissait pas le pedigree politique. «J'ai jusque-là été tellement attentif à l'établissement que je ne me suis pas assez intéressé à ce qui se passait autour. C'est une erreur», concède-t-il aujourd'hui.
Ismaël Dupont, aussi!
Ironie du sort. C'est dans le même collège Roz Avel qu'exerce, depuis une semaine et sans discrimination, le documentaliste Ismaël Dupont, muté après un passage au collège Mendès-France. Le même Ismaël Dupont qui fut candidat du Front de gauche aux législatives en juin dernier, parmi dix autres candidats, dont un certain... Yann Vallerie. Un autre détail que Yannick Ezéquel n'avait, assure-t-il, «pas encore relevé».
Une plainte au TGI de Brest
Pour Yann Vallerie, pas de doute. Sa candidature au titre de la plateforme régionaliste «Bretagne, nous avons foi en toi» aux dernières législatives, sur la 4e circonscription du Finistère, l'a pénalisé. «Où est passé le principe de neutralité du service public? Je n'ai pas l'habitude, de toute façon, de parler politique sur mon lieu de travail. Et si on commence à tuer socialement les gens, au motif d'engagements politiques pourtant encadrés par la loi, je me demande où l'on va!», s'offusque-t-il aujourd'hui. Après avoir envoyé un premier courrier recommandé au principal du collège (resté sans réponse) pendant l'été, Yann Vallerie a pris les conseils d'un avocat angevin. Me Cyrille Guillou a déposé ce matin-même une plainte pour discrimination auprès du procureur de la République de Brest.
Pas de commentaire «à chaud»
Interrogé hier, le principal du collège, Yannick Ezéquel, ne souhaitait, pas faire de commentaire «à chaud». Mais d'après nos informations, c'est bien la position de «Jeune Bretagne», à l'extrême-droite de l'échiquier politique, et certaines idées véhiculées par ses représentants sur Internet, qui l'aurait amené à se raviser sur l'embauche du trentenaire, dont il ne connaissait pas le pedigree politique. «J'ai jusque-là été tellement attentif à l'établissement que je ne me suis pas assez intéressé à ce qui se passait autour. C'est une erreur», concède-t-il aujourd'hui.
Ismaël Dupont, aussi!
Ironie du sort. C'est dans le même collège Roz Avel qu'exerce, depuis une semaine et sans discrimination, le documentaliste Ismaël Dupont, muté après un passage au collège Mendès-France. Le même Ismaël Dupont qui fut candidat du Front de gauche aux législatives en juin dernier, parmi dix autres candidats, dont un certain... Yann Vallerie. Un autre détail que Yannick Ezéquel n'avait, assure-t-il, «pas encore relevé».
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