A Paris le 22 mai dernier, les principaux dirigeants et représentants des mouvements et associations de la droite nationale hors FN se sont rencontrés pour envisager les prochaines échéances électorales.La Nouvelle Droite Populaire (NDP) de Robert Spieler, le Mouvement national Républicain (MNR) d’Annick Martin et le Parti de la France (PdF) de Carl Lang qui ont déjà dans le passé constitué des listes communes pour les Européennes de 2009 ainsi qu’aux élections régionales de 2010 dans plusieurs régions, veulent présenter un candidat à la prochaine présidentielle, ainsi que des candidats issus de cette plateforme de rassemblement aux législatives.L’ambition de cette plateforme qui n’a pas encore de nom, " la création d’une confédération, sur le modèle de l’UDF, rassemblant tous les mouvements et toutes les associations nationales et nationalistes soucieux de proposer aux Français un projet de résistance, de reconquête et d’espoir, et refusant la collaboration avec le Système."Pour les participants de cette réunion, le Front national, dirigé par Marine Le Pen, serait "passé aux côtés du Système" et ne représenterait plus la droite nationale et de pointer les propos à géométrie variable de Marine Le Pen quant à l’islam ou la substitution "de la préférence nationale au profit d’une « priorité citoyenne »" par le vice-président du FN, Louis Aliot. Pas question donc de soutenir la candidature à l’élection présidentielle de la nouvelle présidente du FN.Il faut dire que dans les derniers mois "la" chef de file du Front national n’a pas ménagé ses critiques vis-à-vis de ces courants de la droite nationale, les qualifiants de "boulets" détournant opportunément sur eux les accusations de xénophobie et d’antisémitisme portées jusque là par les médias et les partis politiques contre le FN et son président historique. En recentrant le discours du Front national, Marine Le Pen dégage un mince espace sur sa droite. Un espace dont entendent bien profiter les déçus du nouveau discours lepéniste pour s’affirmer comme la "vraie droite" face à un FN en voie de "défrontisation".Electoralement, le MNR, la NPD, le PdF, ni même la Ligue du Sud de Jacques Bompard si elle décidait de rejoindre cette "confédération" ne pèsent pas bien lourds face à un Front national qui depuis trente ans sert de point de ralliement aux mécontents du Système. Cependant le FN serait fou d’ignorer totalement ces listes "dissidentes" car comme la direction du parti lepéniste a pu le constater lors des élections précédentes la présence de ces listes a entraîné sa disparition d’au moins de deux Conseils régionaux. En 2002, Bruno Mégret avait obtenu près de 3,25% des voix au premier tour de la présidentielle, un score qui aurait permis à Jean-Marie Le Pen de talonner Jacques Chirac et de distancer beaucoup plus nettement Lionel Jospin. Reste pour la "confédération" à franchir l’obstacle des 500 signatures de maires, mais en caracolant en bonne position dans les sondages d’intentions de vote du premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen fait peser une menace sur Nicolas Sarkozy et comme celui ci compte bien franchir le premier tour en tête… A cela il faut ajouter la présence d’un candidat Identitaire, Arnaud Gouillon qui peut également espérer grappiller quelques dizaines de milliers de voix sur la droite du FN et la présence probable de Nicolas Dupont-Aignan sur sa gauche qui peut séduire les "orphelins" du MPF de Philippe de Villiers que tente également de se rallier Mme Le Pen et l’ancien député européen Paul-Marie Coûteaux.On peut donc d’ores et déjà s’attendre à entendre le Front national et sa présidente hurler au complot si d’aventure les Identitaires et la "confédération" décrochaient leurs précieux sésames pour la présidentielle.
source : http://www.national-hebdo.net/DROITE-NATIONALE-UN-PROJET-DE
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