Bruno Gollnisch,
candidat naturel de la droite en 2017 ?
Si les choix de Marine le Pen
inquiètent, Bruno Gollnisch semble finalement occuper la place du rassembleur.
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Ces
derniers temps ( 1er Mai, Rendez-vous de Béziers) ont mis à jour des
divisions internes au FN.
Si les choix de Marine Le Pen inquiètent, Bruno
Gollnisch semble finalement occuper la place du rassembleur.
Sur un
plan politique, l’homme a une certaine expérience : numéro 2 du FN pendant
des années, président d’un groupe régional, ancien député français, député
européen, conseiller municipal : cette expérience acquise est un atout, à
une heure où il est reproché au FN de ne pas connaître le pouvoir et où cette
inexpérience inquiète certains électeurs
De même, sa proximité avec certains
milieux (avec leur force militante, leurs réseaux, etc.) et sa fidélité à
Jean-Marie Le Pen le placent dans la position d’un homme non calculateur
et soucieux d’un parti apaisé.
Sur le
plan de la tactique politique,
Bruno Gollnisch a pris des positions clairement
de droite (famille, immigration, libertés économiques, politique
internationale, identité, place de l’État, etc.), a participé à la Manif
pour tous et s’est montré, à la dernière élection présidentielle, prêt à
négocier avec la droite afin de faire barrage à la gauche.
Ce positionnement
est susceptible de plaire à l’électorat de droite, voire à certains cadres et
élus, en accord dans les grandes lignes avec le Front mais ne comprenant pas cette
porte fermée et cette ouverture à gauche que le mouvement s’obstine à faire.
Ce
positionnement, mais aussi les bonnes relations qu’il entretient avec de
nombreuses personnalités de la droite française, peuvent lui permettre de
réconcilier la grande famille de droite sur ses principes fondateurs.
Ces
personnalités, parfois en conflit, peuvent se retrouver dans un Bruno Gollnisch
qui pourra les rassembler, apaiser leurs luttes et porter leurs aspirations.
Une fois
encore, le Front national, en refusant toute union des droites, toute alliance
avec des alliés somme toute naturels qu’il pourrait trouver à droite, en
rompant avec ses cadres historiques, en souhaitant attirer une gauche qui ne
viendra jamais, donne l’impression d’une petite cour qui se coupe de ses
racines, oublie la direction à suivre et risque de ne vite plus attirer
personne, voire fera partir ceux qui votent pour lui.
La
particularité de Bruno Gollnisch, si elle est exploitée, est de pouvoir
potentiellement réconcilier des tendances en leur redonnant un socle commun et
en les portant politiquement.
Cette droite traditionnelle a, de plus, le vent
en poupe depuis quelques années dans la société française (succès de librairie,
de mouvements politiques, de médias, d’intellectuels, etc., se revendiquant de
cette tendance).
Il est de
bon ton de dire qu’une bataille politique en France se gagne au centre, qu’il
faut mettre de l’eau dans son vin afin d’attirer le maximum d’électeurs.
Et si
c’était le contraire ?
Et si le rassemblement se faisait sur une base
clairement de droite et que l’« ouverture » à tout prix était
synonyme de défaite ?
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