Soudain le monde du « vivre
ensemble » virtuel rencontre le « vivre ensemble » réel. Le choc
est rude.
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Il faut avoir vu une fois dans sa vie l’émission de D8
« Touche pas à mon poste ».
Un monument de faux-semblants au service
du politiquement correct.
Indignations, coups de gueule, rires, enthousiasmes, tout est
surjoué sans aucune pudeur.
Autour de l’animateur, quelques braves chroniqueurs
usent des kilos de cirage pour faire briller les chaussures de leur saint
patron Cyril Hanouna, lui-même feignant de vénérer ses modestes employés.
Ambiance atelier de bonneterie des années 50. Contremaître intraitable,
cousettes apeurées.
Tout y est. Ne manquent que les machines à coudre.
Supposée critiquer les programmes télé, l’émission se
contente en réalité de suivre le mouvement en limitant son impertinence à des
détails sans importance tels que les tenues vestimentaires des animateurs ou
autres chipotages dérisoires.
Dans cet océan de suivisme, quelques rares
séquences ont néanmoins apporté un vent d’air frais. À l’occasion de la mort de
Mandela, l’humoriste Jérémy Ferrari arrive en larmes sur le plateau, accompagné
d’un domestique noir que, visiblement, il exploite honteusement. À mourir de
rire.
Mais alors que tout allait pour le mieux au pays du ronron
hanounesque, voilà qu’un dénommé Gilles Verdez, chroniqueurs des plus zélés,
fayot d’entre les fayots, coiffé d’une perruque blonde inexplicable, se met en
tête d’aller taquiner JoeyStarr dans les coulisses de l’émission « La
nouvelle star » pour une séquence grosse rigolade, sur le mode « on
est une sacrée bande de potes »…
Incursion dans la loge du grand ami de
François Hollande, chatouillis, simulacre de bisou, re-taquinage et là,
badaboum… JoeyStarr au comble de l’agacement envoie une pichenette sur la joue
du boute-en-train.
Du plat de la main. En professionnel de la soumission, la
victime minimise. Aucun souci. Ce fut un plaisir !
L’animateur-contremaître constate qu’un léger filet de sang
perle de la joue de son dévoué chroniqueur. L’affaire se corse.
Sans doute une
bague du rappeur a-t-elle occasionné cette blessure ?
Peu importe.
Faussement scandalisé comme il se doit, Cyril Hanouna joue la carte de
l’indignation et décide de ne pas animer l’émission de jeudi soir…
Il tient son
buzz… La chaîne réfléchit aux suites à donner à l’affaire si le rappeur fou ne
s’excuse pas. Nous sommes à deux doigts d’un rassemblement place de la
République. Hélas, « Bison futé » annonce que le site est saturé.
Quelques minutes plus tard, nanti d’un sparadrap au coin de
l’œil droit, l’agressé reprend sa place derrière sa machine à coudre.
Il tance
son agresseur vénéré. Ça n’est pas bien, ce qu’il a fait, surtout pour
lui-même. JoeyStarr violent.
Quelle surprise ! Plus d’une décennie que les
médias se donnent le grand frisson avec ce personnage réputé pour ses
agressions…
Soudain, le monde du « vivre ensemble » virtuel rencontre
le « vivre ensemble » réel.
Le choc est rude. Les cris d’orfraie
jaillissent de toutes parts.
On s’exclame, on s’insurge, on s’évanouit !
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Mais que fait la police ? De ces réactions dignes d’un électeur du Front
national…
Ah, ne parlez plus de politique à ce trou d'uc Gilles Verdez.
Source : Bld Voltaire
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