On avait cru que la création de milices
armées, qu’elles soient plus ou moins civiles, allait contre les « valeurs
de la république »…
Il y a un nouveau shérif en ville – pardon, à la SNCF -, et
son nom est Pepy, Guillaume Pepy.
À la suite des événements qu’on sait – ceux
du Thalys, tout particulièrement -, nos gares devraient donc être mieux
surveillées, avec contrôles renforcés, grâce à des portiques et des caméras
désormais « numériques et intelligentes ».
Parce qu’avant, elles
étaient stupides et fonctionnaient à la pompe à vélo ?
Sur le Thalys, les portiques de sécurité devraient aussi être
maintenus, même si le Pepy en question, auditionné par l’Assemblée nationale,
avait naguère reconnu leur « inutilité ».
Et le même d’assurer, lors
du « Grand Rendez-vous » Europe 1-Le Monde-i>Télé : « La
SNCF change.
On ne prendra plus le train de la même façon. » Fort bien.
Son autre mesure phare ?
Celle-ci, à en croire Le Figaro
de ce lundi 4 avril : « Parmi les mesures les plus emblématiques, la
possibilité pour 3.000 agents de sûreté de la SNCF, en civil, de patrouiller
armés dans les trains.
Ce dispositif de “train marshals”, à l’image des “sky
marshals” présents sur certaines lignes aériennes, est permis par la loi
Savary, entrée en vigueur mercredi dernier.
La SNCF disposait jusque-là
d’agents en uniforme, notamment sur certaines lignes de banlieue, autorisés à
faire usage de leur arme. » Fort bien encore.
Au fait, on avait cru que la création de milices armées,
qu’elles soient plus ou moins civiles, allait contre les « valeurs de la
république »…
On en déduit donc que ce qui est ignoble dans la ville de
Béziers serait opportun dans les trains de la SNCF
. Pourtant, qu’avait proposé
Robert Ménard, premier édile de la ville en question, si ce n’est d’avoir voulu
rassembler des citoyens chevronnés – non armés, eux ! -, afin de sécuriser
la population biterroise ?
Mieux : le profil de ces auxiliaires de
police – anciens policiers, gendarmes et autres militaires, des gens donc
censés pouvoir se servir d’une arme sans jouer à l’inspecteur Labavure –
présentait un principe de précaution que Guillaume Pepy s’est, pour le moment,
bien gardé de garantir.
En effet, si ces « marshals » ont vocation à
être des adjoints de sécurité ayant officié en tant que voyous dans un proche
passé, l’honnête citoyen aurait tout de même quelques soucis à se faire dans un
proche avenir.
De là à en conclure que les élégances médiatiques du moment
stigmatisent – pour reprendre un mot en vogue – plus celui qui tient tel ou tel
propos que le propos lui-même, il n’y a qu’un pas ; pas que l’homme de bon
sens aura tôt eu de franchir.
Langage de misère et misère du langage ?
Nous y sommes
plus que jamais
Source : Bld Voltaire
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