mardi 5 avril 2016

PERSONNES ARMEES : C' EST BIEN A LA SNCF MAIS MAL A BEZIERS !

 
On avait cru que la création de milices armées, qu’elles soient plus ou moins civiles, allait contre les « valeurs de la république »…

Il y a un nouveau shérif en ville – pardon, à la SNCF -, et son nom est Pepy, Guillaume Pepy.
À la suite des événements qu’on sait – ceux du Thalys, tout particulièrement -, nos gares devraient donc être mieux surveillées, avec contrôles renforcés, grâce à des portiques et des caméras désormais « numériques et intelligentes ».
Parce qu’avant, elles étaient stupides et fonctionnaient à la pompe à vélo ?

Sur le Thalys, les portiques de sécurité devraient aussi être maintenus, même si le Pepy en question, auditionné par l’Assemblée nationale, avait naguère reconnu leur « inutilité ».
Et le même d’assurer, lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1-Le Monde-i>Télé : « La SNCF change.
On ne prendra plus le train de la même façon. » Fort bien.

Son autre mesure phare ?
Celle-ci, à en croire Le Figaro de ce lundi 4 avril : « Parmi les mesures les plus emblématiques, la possibilité pour 3.000 agents de sûreté de la SNCF, en civil, de patrouiller armés dans les trains.
Ce dispositif de “train marshals”, à l’image des “sky marshals” présents sur certaines lignes aériennes, est permis par la loi Savary, entrée en vigueur mercredi dernier.
La SNCF disposait jusque-là d’agents en uniforme, notamment sur certaines lignes de banlieue, autorisés à faire usage de leur arme. » Fort bien encore.

Au fait, on avait cru que la création de milices armées, qu’elles soient plus ou moins civiles, allait contre les « valeurs de la république »…
On en déduit donc que ce qui est ignoble dans la ville de Béziers serait opportun dans les trains de la SNCF
. Pourtant, qu’avait proposé Robert Ménard, premier édile de la ville en question, si ce n’est d’avoir voulu rassembler des citoyens chevronnés – non armés, eux ! -, afin de sécuriser la population biterroise ?
Mieux : le profil de ces auxiliaires de police – anciens policiers, gendarmes et autres militaires, des gens donc censés pouvoir se servir d’une arme sans jouer à l’inspecteur Labavure – présentait un principe de précaution que Guillaume Pepy s’est, pour le moment, bien gardé de garantir.
En effet, si ces « marshals » ont vocation à être des adjoints de sécurité ayant officié en tant que voyous dans un proche passé, l’honnête citoyen aurait tout de même quelques soucis à se faire dans un proche avenir.

De là à en conclure que les élégances médiatiques du moment stigmatisent – pour reprendre un mot en vogue – plus celui qui tient tel ou tel propos que le propos lui-même, il n’y a qu’un pas ; pas que l’homme de bon sens aura tôt eu de franchir.

Langage de misère et misère du langage ?
Nous y sommes plus que jamais
Source : Bld Voltaire

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