Sous l’impulsion de Manuel Valls vient d’être lancée
« une campagne choc » pour lutter contre le racisme et
l’antisémitisme : Tous Unis Contre la Haine.
Il s’agit de petites vidéos, diffusées sur les chaînes de télévision
et mettant en scène – je reprends les mots du Figaro – « Ici, une
tête de porc sur la grille d’une mosquée. Là un jeune Noir roué de coups. Là
encore un tag “mort aux juifs” sur une porte de synagogue ».
En fond sonore, une conversation proférant des
« préjugés » est interrompue par la « voix du bien »
indignée – « vous êtes sérieux, là ? » – avant qu’en lettres
blanches sur fond noir, telle une leçon de morale inscrite à la craie par un
instituteur sentencieux, n’apparaisse la phrase
« Le racisme, ça
commence par des mots. Ça finit par des crachats, des coups, du sang. »
Quand on veut prendre les gens pour des abrutis, il faut
essayer de le faire finement.
Le gouvernement, cette fois, aurait-il eu la main
un peu lourde ?
Selon L’Express, les réactions sur Twitter sont « globalement
très négatives.
Beaucoup des internautes qui réagissent déplorent l’absence de
référence au “racisme anti-blanc” et mettent en avant des vidéos, photos
articles de presse évoquant l’agression de personnes blanches par des
agresseurs non blancs» .
Et quand le gouvernement tente de se justifier, il
s’enfonce : « Il n’a pas [cherché] à être exhaustif, mais à
se concentrer sur les faits statistiquement les plus nombreux […] les
agressions les plus fréquentes ! »
Sur les réseaux sociaux, il
lui pousse aussitôt nez rouge et bonnet à grelots multicolores.
Son « Vous
êtes sérieux, là ? » lui revient comme un boomerang dans les
gencives.
Si l’on en croit les accents tour à tour très « Ouest
parisien » ou « France profonde » de la voix off de ces vidéos,
les actes d’antisémitisme et de racisme – si nombreux qu’ils ont justifié les 3
millions d’euros consacrés à cette campagne – seraient donc tous le fait de
« souchiens », pour reprendre le néologisme flatteur de Houria
Bouteldja.
Diable… « Des crachats, des coups, du
sang », ce n’est pas rien !
De telles agressions sont
sanctionnées par des peines lourdes.
Ces faits divers devraient faire la une
des journaux. Les Louis, Thomas, Paul, Alexandre devraient encombrer les
tribunaux, surpeupler les prisons.
Mais où sont donc ces délinquants si
discrets ?
D’autres voyous, eux, le sont nettement moins : le
démarrage de cette campagne au moment même où l’on vient d’arrêter le dernier
de ces terroristes du 13 novembre qui entendaient tuer des
« croisés » (selon le mot de la revendication) – et où l’on commémore
le triste anniversaire du massacre de l’école Ozar-Hatorah – tombe bougrement
mal.
Du sang, il y en a eu, en effet, et même des assassinats en nombre « à
raison de la religion ».
Mais perpétrés par Salah et Mohammed, et
certains autres de même confession.
Pour ne parler que des cas extrêmes, car
évidemment, avant la haine poussée à son paroxysme qui va jusqu’au crime, il y
a d’autres niveaux de détestation induisant d’autres formes d’agressions.
Le gouvernement, qui entendait par cette campagne « provoquer
une prise de conscience », a fait carton plein : nombre
d’internautes ont pris conscience de la manip’, par trop grossière.
À moins que
les Français, mithridatisés, aient développé une immunité.
Que ce genre de
campagne soit comme un rappel de vaccin.
Loin de les ébranler, tant de mauvaise
foi les conforte.
Et là, ils sont très, très sérieux.
Source :
Bld Voltaire
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