lundi 16 novembre 2015

Que pense l’Église du « migrant » du Stade de France ?


Le fracas des explosions, le sinistre aboiements des fusils d’assaut, les cris des victimes : la France vit des heures sombres, prévisibles pourtant.

Dans ce macabre concert, les politiques s’expriment : c’est normal.

Certains « people » osent déjà la ramener ; il est vrai que l’arrêt des spectacles pour cause d’état d’urgence porte un réel préjudice à leurs pauvres finances dont les Français se soucient au premier chef…

Mais j’entends aussi un silence étourdissant : celui de l’Église de France.

( Une petite remarque sémantique à ce propos : on dit « Église de France » alors qu’on disait « Parti communiste français ». Où est-elle, l’« Église française » ?)

Des blessés luttent contre la mort dans les hôpitaux. Les évêques leur ont-ils rendu visite et apporté soutien et espoir sur leurs lits de souffrance ?

Ah, c’est vrai : ils se sont véritablement et durablement déjà mobilisés en France pour l’accueil des « migrants ».

Dois-je donc comprendre que la souffrance d’un « migrant » fuyant la guerre (ou la misère matérielle) leur est plus chère que celle d’un futur paraplégique parisien ?

Dois-je donc comprendre qu’ils ont un caillou dans leur soulier épiscopal ?

J’apprends, en effet, que le détenteur du passeport syrien découvert près du corps d’un des assaillants au Stade de France est passé par la Grèce en octobre, selon le vice-ministre grec chargé de la police.

 « Le détenteur du passeport a traversé l’île de Leros le 3 octobre 2015, où il a été identifié conformément à la réglementation européenne », a déclaré Nikos Toskas.

Cet agresseur était donc un « migrant ». Les évêques avaient pourtant fait dire dans les églises qu’ils étaient tous nos frères…

Le sacro-saint « Tu accueilleras l’étranger » qui a été rappelé aux fidèles avec force par les évêques, jusque dans les campagnes profondes, doit-il se confondre avec « Tu te soumettras à l’étranger » ?


 

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