Le fracas
des explosions, le sinistre aboiements des fusils d’assaut, les cris des
victimes : la France vit des heures sombres, prévisibles pourtant.
Dans ce
macabre concert, les politiques s’expriment : c’est normal.
Certains
« people » osent déjà la ramener ; il est vrai que l’arrêt des
spectacles pour cause d’état d’urgence porte un réel préjudice à leurs pauvres
finances dont les Français se soucient au premier chef…
Mais
j’entends aussi un silence étourdissant : celui de l’Église de France.
( Une petite
remarque sémantique à ce propos : on dit « Église de France » alors qu’on disait « Parti communiste français ».
Où est-elle, l’« Église
française » ?)
Des blessés luttent contre la mort dans les
hôpitaux. Les évêques leur ont-ils rendu visite et apporté soutien et espoir
sur leurs lits de souffrance ?
Ah, c’est
vrai : ils se sont véritablement et durablement déjà mobilisés en France
pour l’accueil des « migrants ».
Dois-je donc
comprendre que la souffrance d’un « migrant » fuyant la guerre (ou la
misère matérielle) leur est plus chère que celle d’un futur paraplégique
parisien ?
Dois-je
donc comprendre qu’ils ont un caillou dans leur soulier épiscopal ?
J’apprends,
en effet, que le détenteur du passeport syrien découvert près du corps d’un des
assaillants au Stade de France est passé par la Grèce en octobre, selon le
vice-ministre grec chargé de la police.
« Le détenteur du passeport a traversé
l’île de Leros le 3 octobre 2015, où il a été identifié conformément à la
réglementation européenne », a déclaré Nikos Toskas.
Cet agresseur
était donc un « migrant ». Les évêques avaient pourtant
fait dire dans les églises qu’ils étaient tous nos frères…
Le
sacro-saint « Tu
accueilleras l’étranger » qui a été rappelé aux fidèles avec
force par les évêques, jusque dans les campagnes profondes, doit-il se
confondre avec « Tu te
soumettras à l’étranger » ?
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