Un habitant de la région angevine a envoyé lundi 19 octobre 2020 un mail aux députés du Maine-et-Loire, pour leur demander de prendre des « dispositions d’exception » afin de « chasser dans les plus brefs délais les islamistes de France ». Il a reçu dès le lendemain la visite des gendarmes, une phrase de son courrier pouvant être interprétée comme une menace […]
Comme il est dans l’air de temps de parler d’école et d’éducation, je préconise des cours de français pour les fonctionnaires et les députés. Peut-être arriveront-ils à saisir le sens des courriers qu’ils reçoivent.
[…] Voici ce qu’il leur a écrit, après avoir été horrifié par l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. « Bonjour, en tant que citoyen français français et père de famille, je vous demande instamment de prendre immédiatement les dispositions d’exception qui permettront de chasser dans les plus brefs délais les islamistes de France ou de les mettre hors d’état de nuire. Sans action rapide de votre part, je considère que vous porterez l’entière responsabilité des évènements qui suivront. Bien sincèrement. Ce courrier était signé de ses nom et prénom, avec le nom de sa commune.
Le message d’un français lucide plein de bon sens populaire. Il n’en fallait pas plus pour exciter la préfecture.
Il raconte ce qui s’est passé ce mardi 20 octobre matin : Après avoir déposé mes enfants au centre aéré, je suis rentré chez moi où deux gendarmes m’attendaient. Ils étaient là à la demande de la préfecture, auprès de laquelle ce courrier avait été signalé. Ils m’ont demandé de les suivre à la gendarmerie, ce que j’ai refusé de faire. Ils sont ensuite repartis après avoir entendu mes explications, mais j’ai été vraiment abasourdi de voir que l’on m’envoyait les gendarmes pour un tel courrier.
Plein de bonne volonté, ce brave père de famille pensait encore que les forces de l’ordre sont là pour protéger les français.
Le signalement en préfecture avait été fait par Stella Dupont (LREM), députée de la 2e circonscription de Maine-et-Loire. La dernière phrase du mail, où il est question des évènements qui suivront a pu être interprétée comme une possible menace, ce qu’elle confirme : J’ai suivi la procédure classique : quand on reçoit un message préoccupant, on le signale. J’ai hésité car la menace n’était pas manifeste. Et la préfecture a dû juger qu’il y avait matière à vérifier. Finalement, il n’y avait pas d’intention malveillante, et je m’en réjouis. Mais nous devons tous être vigilants.
La « représentante du peuple » Stella Dupont montre son vrai visage de commissaire politique. N’oubliez pas de payer vos impôts rubis sur l’ongle, afin que ces ennemis de l’intérieur puissent continuer de se gaver de petits fours entre deux amendements.
Mardi 20 octobre matin, après la visite des gendarmes, Rémy Baudouin a repris son ordinateur pour envoyer un autre mail à Stella Dupont. Il lui écrit : […] Vous avez pensé que cette formulation pouvait avoir l’accent d’une menace et vous vous en êtes émue. J’aurais pu vous expliquer, comme je l’ai fait aux gendarmes, que je faisais référence à une situation générale dont on sait historiquement qu’elle peut conduire à la guerre civile. Je ne vous cache pas que j’aurais préféré que vous vous adressiez à moi personnellement, mais je conçois qu’en de telles circonstances le courage puisse manquer, et j’apprécie particulièrement la célérité avec laquelle vous faites appel aux forces de l’ordre pour vous rassurer de la menace que fait porter le courrier d’un simple citoyen demandant à ses élus d’agir en des temps incertains. Je reste à votre disposition au cas où vous souhaitez vous entretenir de vive voix avec moi de ces sujets.
Célérité, voilà le mot dès qu’il s’agit de traquer les citoyens éclairés qui doutent de la volonté du gouvernement de lutter contre les musulmans égorgeurs. La même célérité avec laquelle les forces de l’ordre déguerpissent sous les jets de pierre de la racaille.
Stella Dupont a prévu de lui répondre. Elle a aussi prévu de prévenir désormais les auteurs de mails pouvant être sujets à caution : elle leur fera savoir que leur courrier a été transmis à la préfecture, ce qui leur évitera d’être surpris s’ils reçoivent la visite des forces de l’ordre.
La république aura donc l’élégance de vous prévenir afin que vous puissiez accueillir la police politique avec des petits biscuits et du thé. Sans gluten les biscuits.
Source : Oscar Walter
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