mercredi 19 octobre 2011

Paul Lamoitier : argent et cohérence politique



Jean-Baptiste Malet est un petit journaliste pour la revue gauchisante Golias. Pendant un an, il a enquêté sur « l’extrême droite ». Dans un livre paru ces récemment, Derrière les lignes du Front, Immersions et reportages en terre d’extrême droite, il consacre quelques lignes au halal et à Paul Lamoitier. Ce dernier est conseiller régional Nord-Pas-de-Calais et agent commercial spécialisé dans la viande.
Extrait du livre :
“Plus tard, tandis que je me rends dans le bureau du conseiller régional FN Jean-Richard Sulzer, professeur d’économie à Dauphine et responsable du « Cap Eco », l’organe d’élaboration du programme Paul Lamoitier remplace une colistière démissionnaire économique du parti lepéniste, je rencontre… le plus gros fournisseur de volailles hallal de la région Nord-Pas-de-Calais… Il s’agit de Paul Lamoitier, conseiller régional FN !


— Vous vous moquez de moi ? Vous êtes sérieux ?


— Mais oui, c’est sérieux, m’affirme stoïque Jean-Richard Sulzer en bourrant sa pipe. Paul Lamoitier est le doyen de l’assemblée régionale Nord-Pas-de-Calais. C’est le plus gros fournisseur des bouchers hallal de la région.


— Je leur fournis de la volaille, c’est des gens qui payent bien, ils sont sympas, m’explique Paul Lamoitier. J’en connais même un qui vote pour nous, FN.


— Un boucher hallal ?


— Bien sûr. Moi je suis agent commercial. J’ai été vingt ans dans les aliments du bétail. Vingt ans dans les abattoirs de volaille. Et là, j’ai une agence commerciale.


— Vous devez voir d’un mauvais œil les islamophobes qui veulent interdire le hallal.


— Oui. Dans une boucherie hallal vous avez 60 % de Français et 40 % d’Algériens ou de Marocains. Les boucheries hallal, en principe, c’est des Marocains, et quelques Algériens. Et vous savez, pour simplifier, plutôt que de faire faire des chèques tout le temps, je leur ai fait faire une lettre pour directement tirer sur leur compte. On se fait confiance, ils signent. J’ai fourni huit bouchers hallal cette semaine. Mais il faut qu’ils aient une assurance crédit. J’appelle les clients, de 6h du matin à midi, avec mon fils. Je passe les commandes à l’abattoir qui livre le lendemain. Et à la fin du mois, ils m’envoient le chiffre d’affaires. Je fais généralement trente tonnes de hallal. Il faut simplement qu’il y ait un sacrificateur qui s’oriente dans le sens de la Mecque.


— Il faut reconnaître que c’est moins casse-pied que la viande casher. Moi, je suis de confession israélite ( oui au front national…), reprend le conseiller régional FN Jean-Richard Sulzer. On n’en sort pas avec le casher, c’est compliqué. Le hallal c’est simple. Un bon poulet hallal, c’est un bon poulet. Et un poulet hallal de m…. aux hormones, c’est un poulet de m…. aux hormones. Simplement on lui coupe le cou dans le sens de la Mecque. C’est-à-dire que si dans les services publics on nous disait « Il y a des gens qui veulent manger hallal mais les ministres du culte ne prendront aucune dîme sur cette viande-là parce que c’est du poulet comme les autres », il n’y aurait aucun problème.


— Moi je fais un million de poulets vous savez, relance Paul Lamoitier. Si vous voulez, le hallal, il faut un sacrificateur. Mais ils savent bien que le sacrificateur il tue 50 poulets, et on en passe 5 000 ou 10 000 à l’heure… Les machines modernes, ça va très très vite maintenant. Il y a des machines avec lesquelles on peut en faire 15 000 à l’heure.


— L’important, c’est qu’il faut qu’il y ait le cachet de la mosquée de Paris, conclut Sulzer en caressant son chien. Y’a des bagarres entre mosquées parce qu’il y a des gros fromages en jeu”.


Source : Le Salon Beige

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